DESCRIPTION
Le corps est allongé, le dos est brun-jaune ou vert
avec des marbrures sombres, les flancs sont plus clairs, le
ventre est blanc Il y a deux nageoires dorsales : la première
plus courte comporte 9 à 16 rayons, la seconde 65 à
78. Les pelviennes sont implantées au niveau de la
gorge, la nageoire caudale est arrondie. Le menton porte un
long barbillon et les narines présentent deux orifices
assez éloignés, le premier est bordé
par un repli membraneux qui se prolonge vers l'arrière
en un petit appendice. La ligne latérale est incomplète.
Taille : de 30à 120 cm.
BIOLOGIE
Elle fréquente les eaux saumâtres, les lagunes,
les cours d'eau clairs et frais et les lacs.
La lote, seul gadidé dulçaquicole, est d'activité
crépusculaire et nocturne. La reproduction a lieu de
décembre à mars sur les pierres et les graviers
lorsque la température varie de 5 à 10°C.
L'incubation dure 40 à 50 jours, les oeufs (1 000 000
par kilo de femelle) au vitellus important flottent librement
dans l'eau. Les larves sont d'abord pélagiques avant
de descendre sur le fond.
Les adultes sont carnassiers, les larves se nourrissent d'invertébrés
benthiques.
ORIGINE ET DISTRIBUTION
Elle est autochtone dans les bassins de la Seine, de la Loire,
du Rhône, dans les lacs des Vosges (Gerardmer, Longemer,
Retournemer) et de la Savoie (Annecy, Leman, Bourget). Roule
(1925) la signalait dans le bassin du Rhône et plus
rarement dans celui de la Seine et de la Loire.
L'eutrophisation des rivières et des lacs a entraîné
sa raréfaction dans l'Yonne (Poplin, 1952), et une
chute des effectifs dans le Leman (en 1897 elle représentait
10% du peuplement piscicole, en 1922 6%, en 1961 2,7%) (Vivier,
1964).
Elle serait absente de Bretagne et du bassin de la Garonne
(Spillmann, 1961).
La répartition actuellement constatée laisserait
supposer que la Lote est en voie de régression.
PÊCHE
Elle est très recherchée pour la qualité
de sa chair. Ne pas confondre avec la lote vendue chez les
poissonniers qui est en fait la baudroie. La lote de rivière
est parfois pêchée au filet. et avec des cordeaux
tendus la nuit, eschés de vers de terre. Par eaux troubles,
il est possible de la pêcher à la ligne le jour
dans des endroits calmes, avec un ver reposant sur le fond.
|