DESCRIPTION
La Grémille a un dos bombé, un front large et
un museau mousse. Le dos et les flancs sont vert-gris parsemés
de tâches noires ; les nageoires caudale et dorsale
portent des macules sombres alignées. L'opercule est
terminé par une épine dure, le préopercule
est finement dentelé.
La partie antérieure de la nageoire dorsale est soutenue
par 12 à 16 rayons épineux et la partie postérieure
par il à 16 rayons branchus. Le corps est souvent recouvert
de mucus épais.
Taille : de 10 à 30 cm
BIOLOGIE
La grémille vit généralement en bancs
dans les eaux profondes des grands cours d'eau, des lacs et
des lagunes. La période de reproduction débute
en Avril-mai, les ovules (40 000 à 100000 par femelle)
sont pondus en rubans, prés des rives, sur les pierres
et la végétation. L'incubation dure de 10 à
12 jours.
ORIGINE ET DISTRIBUTION
Originaire d'Europe centrale et orientale la grémille
est d'abord cantonnée aux départements de l'est
de la France. Elle gagne dés le début du 19ème
siècle le bassin de la Seine (Seine, Aube, Yonne) et
de la Loire (Vallot, 1837 ; Valenciennes, 1848 ; Ray, 1851;
Marchand, 1897).
A la faveur des canaux son aire de répartition s'étend
: Moselle, Orne, Nied, Meurthe, Seille, Sarre, Meuse, Chiers,
Somme, Rhin, Doubs, et Rhône (Blanchard, 1866 ; Gehin,
1868). En 1925, elle est encore inconnue dans le Sud-Ouest
(Chevey, 1925) alors que Spillmann (1961) la signale en Bretagne,
dans le Puy de dôme, l'Allier, le Cher, la Haute-Vienne,
et le Tarn (où elle a été introduite).
Yvernault (1972) signale sa présence en Charente-Maritime.
Kiener (1985) la cite dans la Durance, l'Arc, et les canaux
d'Aix en provence.
PÊCHE
Elle se capture sur des lignes destinées au gardon
et au goujon. La grémille ne mord que sur des esches
animales et se nourrit essentiellement au fond.
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